Notre Assemblée Générale du 27 mars 2018 était l’occasion de faire le point sur une année 2017 riche de combats. Dans les salles de réunions de la Draaf ou de la région, sur le foncier, sur la bio, sur l’installation, nous avons défendu l’importance d’avoir des paysannes et des paysans nombreux et des fermes diversifiées. Sur le terrain, en bloquant le péage de Vienne, en occupant l’ASP à Limoges, ou encore à travers de nombreuses manifestations sur toute la France pour faire valoir les SPL, nous avons défendu le revenu des paysans.
En bilan de cette année de présence en Chambre d’Agriculture Régionale, on constate l’écart entre les problématiques des paysans et les positions que prend la FRSEA lorsqu’elle vote contre notre motion « sanglier » (à croire que les sangliers sont attentifs à l’orientation syndicale du paysan qu’ils impactent…). Et quelques fois, nous découvrons notre texte calqué in extremis par la Chambre Régionale d’Agriculture, pour en permettre un large vote favorable, notamment le 13 mars dernier où nous avons soumis une motion sur les surfaces pastorales.
Nous avons été les seuls à voter contre un contrôle des structures qui oublie 43 % des fermes. Nous avons régulièrement dénoncé la volonté de la région de financer prioritairement l’investissement au détriment de la qualité, de la valeur ajoutée, du respect de l’environnement, du métier de paysan.
Ce que nous retenons au final, c’est la reconnaissance nationale des SPL grâce à la mobilisation générale des paysannes et des paysans et les avancées dans la gestion de la PAC avec notamment le versement d’ATR à la suite de différentes mobilisations pour dénoncer le retard des paiements.
Pour cette année 2018, ce sont bien évidemment les élections professionnelles qui seront au cœur de la communication de la Conf’, avec la promotion de l’Agriculture Paysanne qui répond aux vraies difficultés des paysannes et des paysans. Un modèle agricole qui redonne du sens au métier, qui met au cœur des discussions un véritable revenu agricole, et qui soutient des campagnes riches de fermes nombreuses et diverses.
La Conf’ poursuivra ses combats aux côtés des paysannes et des paysans. Nous soutiendrons Stéphane Malroux, paysan dans le Cantal, qui a dénoncé l’appropriation par la FNSEA d’une enveloppe d’aide sécheresse en 2011, et qui se retrouve accusé de diffamation au Tribunal de Grande Instance de Paris. Ce que dénonce Stéphane, à savoir l’utilisation par la FNSEA des pouvoirs publics pour asseoir son syndicat, n’est pas un cas unique. Le reportage de « pièce à conviction », dans lequel il intervient en est la preuve. Quand quelqu’un a les preuves et le courage de dénoncer des malversations, la Conf’ sera à ses cotés pour défendre son cas, ainsi que l’intérêt des paysannes et des paysans.