Des OGM cachés dans les champs de colza en Bourgogne. Fauchage de deux plate-formes d’essai

Veuillez trouver  le communiqué de presse relatif à la neutralisation par les Faucheurs volontaires de deux plate-formes d’essai de colza contenant des variétés rendues tolérantes aux herbicides (VrTH) issues de mutagénèse, une technique définie comme OGM par la directive européenne 2001-18, mais exclue de son champ d’application, ce qui exempte ces variétés de toute évaluation, traçabilité et étiquetage. La Confédération paysanne apporte son soutien à cette action.

Lundi 28 Novembre,  près  de  Dijon,  soixante-dix Faucheuses  et   Faucheurs  Volontaires  ont neutralisé deux plate-formes d’essai de colza contenant des variétés rendues tolérantes à des herbicides (VrTH) issues de mutagénèse, une technique définie comme OGM par la directive européenne 2001-18, mais exclue de son champ d’application, ce qui exempte ces variétés de toute évaluation, traçabilité et étiquetage. Ces OGM se retrouvent donc  cachés dans nos champs et nos assiettes.

Depuis les 1ers tournesols mutés il y a 8 ans, les Faucheurs Volontaires  dénoncent le développement de ces cultures. De nombreuses démarches et mobilisations citoyennes ont  fait  valoir  nos  droits  de  paysans  et  de  consommateurs  à  produire  et  à  consommer sans OGM, et à sauvegarder notre patrimoine commun.

Mais l’industrie semencière continue de passer en force avec la complicité des Pouvoirs Publics, au mépris du bien commun.

Il ne nous reste que la désobéissance civile, et entre autres cette action aujourd’hui que nous assumons et revendiquons pleinement.

Nous  sommes  aussi  intervenus  sur  une  plate-forme  d’essai  de  Dijon-Céréales  et  leur avons livré une partie de notre récolte. Dijon Céréales doit non seulement mettre un terme à ses essais, mais également ne plus préconiser et commercialiser les semences VrTH. Nous demandons expressément au gouvernement la mise en place d’un moratoire sur ces variétés mutées rendues tolérantes à des herbicides.

A l’heure  où  se  profilent  d’autres  OGM  issus  de  nouvelles  techniques  de  modification génétique,  le  groupe  Limagrain-Vilmorin  investit  les  lieux  de  décision  pour  que  ces nouveaux  OGM  et  leurs  brevets  se  retrouvent  eux  aussi  cachés  dans  nos  jardins,  nos champs et nos assiettes.

 Le gouvernement doit prendre position et agir pour que ces nouveaux OGM soient soumis au principe de précaution.

Non au passage en force des OGM cachés et de leurs brevets. Oui à la préservation de nos systèmes agraires existants, de notre santé et de notre environnement. Oui à une alimentation choisie et de qualité.