PAC 2015 : La Confédération Paysanne de l’Ardèche revendique une PAC plus juste auprès du Préfet

La Confédération Paysanne de l’Ardèche a rencontré M.Triolle, Préfet de l’Ardèche, pour faire un point sur la situation des paysans vis-à-vis de la PAC comme nous l’avions convenu lors de notre action devant cette même préfecture le 1er décembre 2015.

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Et comme nous l’avions déjà exprimé en décembre, la PAC 2015 est engluée dans un nouveau système aberrant de contrôle subjectif du taux d’enherbement en plein hiver. Ces contrôles en Ardèche (qui ont commencés avec 5 mois de retard !!!) conduisent ainsi, en plus des pénalités qu’ils induisent, à un retard de paiement global de la PAC 2015

Ces retards de paiement sont inacceptables Ces retards ont même des conséquences sur les dossiers des aides sociales des paysans pour lesquels la MSA réclame le montant des aides 2015…montant toujours inconnu à ce jour.

En résumé, alors que les éleveurs sont dans un système en crise structurelle depuis des années, le ministère rajoute de la détresse à la détresse par la mise en place de pénalités supplémentaires impactant gravement les paysans de notre département, un retard de paiement des aides de pratiquement 1 an ayant de graves conséquences pour les trésoreries des fermes et sur les aides sociales auxquelles ont droit un certain nombre de paysan-ne-s.

Alors que le gouvernement empile des annonces conjoncturelles censées répondre aux crises que vivent les paysan-ne-s, la PAC continue d’enfoncer encore un peu plus ces mêmes paysan-ne-s dans la crise.

Nous demandons en urgence que cette PAC soit revue afin de favoriser les objectifs de régulation des volumes, de répartition des productions sur tout le territoire et de protection des petits et moyens fermes (par l’instauration de plafond d’aides notamment).

Et concrètement pour les dossiers PAC, nous demandons de nouveau

  • Que les châtaignes et les glands soient considérés comme des ressources pastorales au même titre que le Gard et la Lozère afin de protéger l’agriculture ardéchoise dépendante de cette ressource (notamment en Cévennes et dans les Boutières).
  • une année sans pénalités en ce qui concerne les contrôles d’enherbement qui ont lieu cette année
  • un traitement des dossiers plus rapide permettant aux trésoreries agricoles d’être assurées et aux paysan-ne-s d’avoir accès aux aides sociales auxquelles ils ont droit.

Si ces revendications ne sont pas rapidement prises en compte, la Confédération Paysanne de l’Ardèche est prête à engager de nouvelles actions fortes et des procédures juridiques nombreuses afin de défendre las paysan-ne-s qui luttent pour maintenir leur activité face à des politiques destructrices qui n’ont aucune conscience de la réalité du terrain.