La Confédération paysanne de l’Ardèche a tenu son Assemblée Générale ce vendredi 11 Mars 2016 à la Chambre d’agriculture de Privas.
Face à la crise écologique, alimentaire et politique et aux dérives du système actuel, les paysan-ne-s se retrouvent confrontés à des idées, des personnes et des mouvements plus ou moins importants qui attaquent leur métier ou qui le desservent.
Certains pensent que nous n’avons plus d’autres choix que d’arrêter de manger de la viande, remettent en question la domestication animale et nos pratiques paysannes, ou rêvent d’une nature redevenue totalement sauvage.
De l’autre côté, le système libéral dont le système FNSEA/JA est le fer de lance croient que seules les nouvelles technologies peuvent répondre aux défis planétaires et refusent de prendre en compte la réalité des impacts d’une agriculture industrielle qui détruit l’emploi et l’environnement et qui dégrade la qualité de l’alimentation. On assiste à la fuite en avant vers une technologie (puçage, OGM, pesticides…), qui tend à prendre le pas sur nos pratiques et savoir-faire nous rendant alors de plus en plus dépendants.
Les luttes que nous menons en Ardèche, en cohérence avec celles menées partout en France, font entendre une troisième voix : la voix de l’agriculture paysanne, une agriculture respectueuse de ses travailleurs, de l’environnement et des consommateurs grâce à la qualité des produits
La Confédération Paysanne est en première ligne pour la défense des paysans.
Nous luttons au quotidien pour installer de nouveaux paysan(ne)s en Ardèche. Nous menons des luttes foncières contre l’accaparement des terres agricoles. Nous dénonçons la nouvelle PAC défavorable aux paysan-ne-s de nos territoires difficiles. Nous revendiquons un système social plus équitable. Nous soutenons les paysan(ne)s contre les conséquences des dégâts de sangliers, des loups ou d’autres ravageurs tels que le cynips du châtaigner ou la drosophile Suzukii.
Enfin, notre syndicat s’associe complètement à la convergence des luttes du mouvement social, que ce soit en accompagnant les luttes contre l’exploitation des gaz de schiste, contre les traités de libre-échange (TAFTA, CETA…), et contre les lois instaurant un Etat d’urgence permanent, renforçant notamment la répression syndicale que nous subissons depuis si longtemps.
Notre projet est de plus en plus en phase avec les paysan(ne)s ardéchois mais également avec la société civile alors que les pouvoirs publics, dans la droite ligne libérale des gouvernements de ces dernières décennies, sont de plus en plus sourds à nos revendications
Nos luttes sont justes et légitimes.
Notre détermination ne faiblira pas !