L’adoption de la « Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales » par l’Assemblée générale des Nations Unies ce 17 décembre à New York est un vote historique pour toutes celles et ceux qui l’ont portée et défendue durant ce long processus de 17 années.
Nous disposons désormais d’un instrument juridique international pour défendre les droits des paysan-ne-s et des personnes qui travaillent dans les zones rurales qui doit maintenant se concrétiser partout où ces droits sont remis en cause.
Mobilisée au sein de la Via Campesina (ECVC), la Confédération paysanne se réjouit de l’adoption de cette déclaration, par 2/3 des pays, au nom des paysan-ne-s partout dans le monde. Nous que la France se soit une nouvelle fois abstenue. Et ce malgré tout le travail réalisé conjointement avec d’autres organisations, le CFSI, FIAN…
La France, pays des droits de l’homme, a cédé devant le lobby semencier et n’a pas voulu, par exemple, reconnaître le droit aux semences inscrit dans cette déclaration. Un droit pourtant primordial pour renforcer la biodiversité domestique et lutter contre le changement climatique.
Cette abstention est un mauvais signe, alors que le même jour la France a déposé sa candidature pour la direction générale de la FAO, FAO qui a salué « une résolution historique des Nations Unies » !
Nous avons l’espoir que cette déclaration permettra au Nord comme au Sud aux paysan-ne-s de relever la tête et de lutter plus efficacement contre les accords de libre-échange et les transnationales qui tendent à imposer une agriculture industrielle à leur détriment.