Dernière session chambre d’agriculture Ardèche de la mandature 2013-2019: Constat d’échec pour l’équipe sortante Fdsea-Ja !

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En 2013, la Confédération paysanne de l’Ardèche (forte de plus de 37 % des voix) a commencé cette mandature dans un esprit constructif puisque nous avons proposé dès le début d’être associé aux échanges et à la concertation en siégeant au bureau de la Chambre d’agriculture ; permettant ainsi que les enjeux de l’agriculture ardéchoise soient pris en compte dans la pluralité des opinions avec pour seul objectif qu’elle en sorte renforcée.

L’équipe sortante Fdsea-Ja a préféré privatiser encore un peu plus cet outil collectif qu’est la chambre d’agriculture en écartant de façon dogmatique toute autre voix et en recentralisant encore plus les pouvoirs décisionnels, tenus actuellement par une petite poignée seulement de paysans !

A l’heure du bilan de cette dernière session vendredi 30 novembre 2018, nous ne pouvons que constater l’échec de cette direction :

  • Un échec pour le renouvellement des générations. le nombre de paysan(ne)s en Ardèche a encore diminué de 11 % en 6 ans ce qui équivaut à une diminution de près de 500 votants aux élections professionnelles agricoles (de 4246 à 3776). L’enjeu du renouvellement des génération n’est pas tenu malgré des discours incantatoires et une charte qui ne suffisent pas à répondre efficacement aux problèmes de terrain. Ajoutons également que la politique nationale de la FNSEA étant toujours orientée vers la sauvegarde des intérêts de certains lobbys agricoles et industriels, la caution apportée par la Fdsea de l’Ardèche est un aveu de soumission à une politique qui tend à détruire l’agriculture ardéchoise.
  • Un bilan financier médiocre puisque le bilan de cette année 2018 fait apparaître un déficit de plus de 230,000€ ! Alors que les dotations de l’État liées à l’impôt la finançant sont gelées, la Chambre d’agriculture de l’Ardèche n’a notamment pas réussi à répondre aux enjeux territoriaux qui lui auraient pourtant permis de réaliser des prestations en lien avec les collectivités territoriales et de limiter les pertes de budget.
  • Une restructuration de la Chambre d’agriculture imposée sans aucune concertation aux paysans mais également aux salarié(e)s. Ces choix politiques ont renforcé le pouvoir de quelques uns tout en cassant une organisation territoriale qui manque cruellement aujourd’hui pour permettre de répondre aux problèmes rencontrés par les paysan(ne)s ardéchois. Sans compter, la casse parmi les salarié(e)s dont plusieurs cas de licenciement , d’arrêts maladie longue durée ou de départ liés aux choix de cette équipe.
  • Enfin, l’échec de cette équipe est également un échec global : en refusant d’associer d’autres sensibilités, en refusant par principe de porter des combats collectifs (comme celui pour la défense des surfaces pastorales par exemple), en privilégiant l’intérêt d’un camp syndical sur l’intérêt générale de tou(te)s les paysan(ne)s, la Fdsea-Ja a une nouvelle fois fait preuve de fermeture, alors que les enjeux liés au renouvellement des génération ou à la transition agricole demandée par la société demandent à ce que chacun puisse être autour de la table.

L’intérêt général des paysan(ne)s ardéchois n’est pas au cœur de la gestion Fdsea-Ja, cette mandature en est la démonstration.

Les élections professionnelles de janvier 2019 seront donc l’occasion de leur dire STOP et de privilégier, en votant pour la Confédération paysanne, un projet qui s’engage au pluralisme et au respect des opinions diverses tout en portant haut et fort un projet pour une agriculture paysanne adaptée à notre département et cohérent avec la politique nationale que nous portons au quotidien.

 

Article du Dauphiné Libéré paru dans l’édition du lundi 3 décembre:

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