Pour une agriculture de montagne diversifiée, valorisée et protégée !

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La Confédération paysanne de l’Ardèche a organisé une ferme ouverte ce mercredi 7 novembre sur la ferme du Pré de Mazan au Cros de Géorand pour mettre en valeur l’importance d’une agriculture de montagne qui fournit des produits de qualité, avec une forte valeur ajoutée sur des territoires difficiles.

Des paysan(ne)s de la Montagne ardéchoise sont venus témoigner en présence de Nicolas Girod, paysan dans le Jura et secrétaire national de la Confédération paysanne, de Bernadette Roche, conseillère départementale, de Charles Valette, vice-président de la Communauté de communes de la Montagne Ardéchoise, de Joëlle Collet, conseillère municipale du Béage et de Rémy Chevennement de la DDT. Ces témoignages ont ainsi illustré l’importance que la Confédération paysanne de l’Ardèche porte à ces territoires et les propositions pour y assurer le développement d’une agriculture paysanne diversifiée.

 

Pour une meilleure reconnaissance d’une agriculture diversifiée sur les territoires de montagne

Les spécificités de l’agriculture de montagne doivent être prises en compte de façon à maintenir les fermes et les emplois paysans sur ces territoires ruraux.

L’agriculture de montagne est majoritairement une agriculture d’élevage herbivores. Mais de nombreuses installations se font sur des systèmes diversifiés. Or, les productions de montagne non transhumantes (maraîchage, apiculture, arboriculture, porcs, volailles, …) sont trop peu reconnues et très peu soutenues.

Nous demandons qu’un effort important soit organisé en direction de ces fermes par la mise en place d’aides permettant leur développement :

  • Mise en place d’une aide aux petites fermes représentant plus de 25 % des fermes de montagne

  • Ouverture de l’Indemnité Compensatoire de Handicaps naturels (ICHN) à toutes les productions en montagne

 

Pour une agriculture préservée et valorisée

La préservation du foncier agricole et le renouvellement des générations sont des priorités pour le devenir d’une agriculture qui favorise l’installation de nombreux paysan(ne)s et le maintien d’un emploi agricole. L’activité agricole est d’autant plus importante sur ces territoires guettés par la déprise impactant l’ouverture des paysages, l’activité touristique ou le maintien de services publics en milieu rural.

Il est notamment urgent de privilégier les installations aux agrandissements en adaptant les planchers d’accès d’aides aux spécificités de montagne et en plafonnant ces aides à l’actif afin d’éviter la spéculation foncière entre paysan(ne)s.

L’enjeu d’une meilleure valorisation des produits de montagne est également au cœur de nos propositions afin de permettre aux paysan(ne)s de dégager un revenu décent tout en accompagnant les fermes vers des pratiques vertueuses.

Les filières laitières et allaitantes doivent être préservées dans un cadre favorisant les productions paysannes face à des tentatives d’industrialisation de nos territoires. La mise en place de signes de qualité ambitieux ou d’entreprises de transformation locales doit être privilégiée afin d’anticiper notamment la concurrence due aux importations de viande et à la libéralisation du marché laitier.

 

Pour une meilleure protection des paysan(ne)s face à la prédation par les loups et face aux dégâts de sangliers

Sur nos massifs, la question de la prédation par les loups devient très sensible avec des attaques sur nos troupeaux de plus en plus régulières malgré la mise en œuvre de moyens de protection.

La Confédération paysanne réitère ses demandes pour une meilleure protection des paysan(ne)s : augmentation des prélèvements ciblés en fonction des dégâts sur les troupeaux, création de « brigades loups » par l’État, indemnisation prenant en compte la valeur réelle des animaux et les pertes indirectes …

De même, un effort important doit être mis sur la protection face aux dégâts de sangliers avec une augmentation significative des prélèvements sur décisions administratives ou l’expérimentation de nouvelles techniques comme le piégeage.

L’agriculture de la montagne ardéchoise est une force et un atout important pour notre département, elle doit être mieux reconnue, valorisée, préservée et protégée !

C’est ce à quoi s’engage la Confédération paysanne de l’Ardèche dans son travail au quotidien pour les paysannes et les paysans de ces territoires.

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François Jouffre et Camille Prévost, paysan(ne)s de la ferme du Pré de Mazan au Cros de Géorand ayant accueilli la ferme ouverte

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François devant ses vaches au paturage. On a un peu triché, cette photo date de 2017 car nous avons été accueilli, lors de la ferme ouverte du 7 novembre, par un vrai temps de montagne : Brouillard et pluie !!

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Nicolas Girod, paysan dans le Jura / Secrétaire national de la Confédération paysanne et David Loupiac, paysan à Désaignes et Co-porte-parole de la Confédération paysanne de l’Ardèche

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Intervention très importante et appréciée de Thomas Vernay sur la défense des paysan(ne)s face aux attaques de loups (Thomas est en charge du dossier prédation pour la Confédération paysanne)

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