Pour une politique agricole ardéchoise ambitieuse !

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Mardi 14 Novembre 2017, une délégation de la Confédération Paysanne de l’Ardèche a accueilli Sabine Buis, nouvelle vice-présidente du Conseil départemental de l’Ardèche en charge de l’agriculture, sur la ferme de David Loupiac, paysan à Désaignes,

La Confédération Paysanne a ainsi eu l’occasion de présenter son projet agricole pour le département que nous porterons de nouveau ce jeudi 16 novembre lors de la Conférence agricole départementale à laquelle nous sommes invités pour la 1ère fois. Nous avons souhaité mettre en valeur tout le travail fourni par les paysan.ne.s ardéchois afin de valoriser le territoire et de proposer des produits de qualité. L’agriculture ardéchoise est une agriculture innovante, attractive, employeuse de main d’œuvre qui doit être soutenue.

La Confédération Paysanne en a profité pour solliciter le Conseil départemental sur de nombreux sujets pour lesquels l’échelon départemental est très important.

Les principales demandes et revendications que nous avons portées :

  • Le soutien urgent auprès du Ministère de l’agriculture de notre revendication pour une meilleure reconnaissance des surfaces pastorales, si importantes pour l’agriculture ardéchoise. Le gouvernement a jusqu’au 31 Mars 2018 pour activer une clause européenne lui permettant cette reconnaissance.
  • Une politique d’approvisionnement local pour la restauration collective dépendant du Conseil Départemental
  • La mise en place d’une politique volontariste pour permettre la libération et la mise à disposition de foncier agricole et de logements afin de favoriser des installations agricoles plus nombreuses qu’elles soient déjà aidées par les dispositifs nationaux (DJA) ou pas.
  • Le soutien politique fort concernant les solutions alternatives afin de faire diminuer la population de sangliers. Nous demandons notamment de façon urgente que tout paysan.ne en faisant la demande au Préfet puisse mettre en place du piégeage pour protéger ses cultures, bien évidemment en lien avec les lieutenants de louveterie.
  • Un soutien accru pour les outils ardéchois permettant la transformation et la vente des produits localement. La présence des 3 abattoirs en Ardèche doit notamment être sécurisée et pérennisée dans le double objectif du travail paysan et du bien-être animal.
  • Un accompagnement des paysan.ne.s dans le cadre de changement de pratiques permettant de sortir de l’usage de produits dangereux pour leur propre santé, celle des consommateurs et l’environnement.
  • Un soutien clair pour les éleveurs(euses) et berger(e)s soumis à la pression de la prédation des loups.
  • Un complément financier sur critères sociaux pour les paysan.ne.s ayant subi l’impact de conditions météorologiques très compliquées cette année (gel et sécheresse) sur les productions végétales et animales
  • Une nouvelle expression territoriale du refus des traités transatlantiques, notamment du CETA dont la mise en œuvre augure de bien mauvaises perspectives pour de nombreuses filières ardéchoises.

Nous nous félicitons de l’écoute que nous avons eu sur tous ces sujets (et bien d’autres) et souhaitons continuer cet échange dans l’objectif de construire avec le Conseil Départemental de l’Ardèche, dans la limite de ses moyens sur la question agricole, un cadre supplémentaire permettant aux paysan.ne.s ardéchois de vivre d’une agriculture paysanne et de faire ainsi bénéficier aux consommateurs d’une production de qualité pour tout-e-s.

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