Une nouvelle note de cadrage du Plan Loup 2018-2023 a été présentée ce matin à Lyon. Le document finalisé par les ministères dans la nuit ne prend toujours pas en compte la détresse des éleveurs et bergers. Car la notion de plafond de prélèvement de loups est encore au centre du dispositif malgré l’échec des Plans précédents.
L’Intervention par tirs sur 10% (13,6 % de 2014 à 2016) de la population de loups revient à une gestion de l’espèce que nous refusons. Notre demande de réaliser des prélèvements en fonction des attaques sur les troupeaux n’a pas été prise en compte. Les tirs de défense en cœur de parc ne sont toujours pas à l’ordre du jour. L’indemnisation des pertes indirectes ne sera pas réévaluée dès le début du Plan. La Conditionnalité entre indemnisation des victimes et moyens de protection a été remaniée mais toujours pas satisfaisante, pas de prise en charge à 100 % des moyens de protection par l’État.
La proposition de la Confédération paysanne sur l’anticipation des moyens de protection sur les fronts de colonisation a été transcrite dans le Plan, reste à déterminer le périmètre d’anticipation et les moyens financiers pour la considérer comme une avancée.
Notre demande de pérennisation de la brigade d’intervention ONCFS a été entendue mais les agents supplémentaires seront à la charge des collectivités locales. La création de brigades mobiles de bergers en soutien sur les foyers d’attaque est une avancée.
Le Plan se fixe comme objectif un seuil de 500 loups avant la fin du quinquennat mais ne répond en aucun cas à la question centrale pour nous : combien d’éleveurs et bergers en 2023 et avec quel modèle d’élevage ?
Le projet de Plan Loup 2018-2023 doit encore évoluer d’ici la fin de l’année, La Confédération paysanne se donnera les moyens de faire entendre ses revendications, il en va de l’avenir des éleveurs et bergers !