La justice a une drôle de manière de fonctionner : alors que des paysan.nes de l’Aude avaient porté plainte en septembre 2016 pour extorsion contre Vinadeis, groupe viti-vinicole mondial, ils sont finalement auditionnés ce mardi 5 septembre par le juge d’instruction de Carcassonne en vue d’une possible mise en examen pour diffamation.
En pleine vendange, il semblerait donc qu’on se soucie avant tout de l’image de l’agro-industrie plutôt que du revenu des paysans. Cette année sera pourtant caractérisée, suite au gel et à la sécheresse de l’année, par la récolte la plus basse depuis 1954.
Pire : certains viticulteurs en agriculture biologique seront doublement pénalisés puisqu’ ils attendent désespérément les aides à la conversion qui sont en retard. Enfin, dans les étals des supermarchés, le vin espagnol sans indication géographique continue de casser le marché.
La Confédération paysanne pense qu’il serait plus urgent de traiter les problèmes des viticulteurs plutôt que de mettre la pression sur des syndicalistes en les trainant devant les juges.