Nos organisations sont mobilisées depuis un grand nombre d’années pour la reconnaissance, la production et l’utilisation des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PPNP), alternatives aux pesticides, dont les effets désastreux ne sont plus à prouver.
La loi d’avenir agricole et forestière a tranché une première partie du débat en actant par décret en avril 2016 une procédure simplifiée d’autorisation de ces préparations afin de permettre leur usage. Une première liste de plantes et parties de plantes a été publiée concomitamment à cet arrêté. Cette liste correspond aux plantes exclues du monopole de la pharmacopée.
Depuis, aucune nouvelle plantes ou substance naturelle n’a été autorisée. Or pour que ce décret puisse avoir toute sa portée, il est urgent que cette première liste soit complétée. Cela permettra de développer l’usage des alternatives aux pesticides, mais également de sortir de l’illégalité les paysan-ne-s et les collectivités qui utilisent et/ou produisent ces préparations.
Nos organisations ont fourni dès le printemps dernier de nombreux éléments à l’ANSES et la DGAL (listes de plantes et bibliographie de leurs usages pour une partie de celles-ci). Ce sont plus de 800 plantes, et éléments naturels que nous avons recensés. Depuis, aucune avancée n’a été constatée, tandis qu’en Allemagne ce sont près de 240 substances qui sont aujourd’hui autorisées.
Nos organisations estiment qu’un pas supplémentaire doit être fait en autorisant, par un principe de reconnaissance mutuelle, les substances qui l’ont été en Allemagne. Le ministre de l’agriculture a le pouvoir de signer un arrêté en ce sens. Ce principe de reconnaissance mutuelle existe pour les pesticides, il n’y a pas de raison que ce ne puisse être le cas pour des substances telles que l’argile, le petit lait ou les extraits de consoude. L’avancée de ce dossier des PNPP est urgente pour permettre le développement d’alternatives.
Signataires:
- Confédération paysanne
- Syndicat des simples
- ASPRO PNPP
- Les Amis de la Terre
- Nature et Progrès