La fête 2024 de l’Agriculture paysanne a réunit près d’un millier de visiteurs sur toute la journée (paysannes et paysans, élu-es, citoyennes et citoyens, associations, syndicats, collectifs de lutte…ainsi que Mme la Préfète Sophie Elizeon et M. le député Hervé Saulignac) tout au long des diverses activités proposées samedi 12 Oct au Mas d’Intras à Valvignères.

Nous remercions chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont contribué à organiser cette magnifique journée qui fera date dans les souvenirs de l’agriculture ardéchoise et toutes celles et ceux qui sont venus à notre rencontre.

Retrouvez ci-dessous le discours d’Aurélien Mourier, co-porte-parole de la Confédération paysanne de l’Ardèche lors de l’inauguration de cette fête 2024 de l’Agriculture paysanne 👇👇👇

« Chers collègues paysannes et paysans,

Madame la Préfète, Monsieur le Député, Mesdames et messieurs les élus…

Vous toutes et tous présents aujourd’hui à cette fête de l’agriculture paysanne.

Tout d’abord je tiens à remercier le Mas d’Intras d’accueillir sur leur domaine cette édition 2024. Leur ferme est, parmi tant d’autres, une vitrine de l’agriculture paysanne que nous défendons, avec un souci permanent de préservation des ressources et de la biodiversité, de respect des travailleuses et travailleurs, pour nous proposer in fine des produits agricoles de qualités.

Et merci aux paysannes et paysans du groupe local « sud-est » qui ont préparé cette belle fête et son programme diversifié.

C’est toujours un grand plaisir de nous retrouver, tous ensemble, pour mettre à l’honneur notre si beau métier de paysan. Un métier qui nourrit les populations, qui façonne les paysages et dont l’activité s’exerce en respectant les écosystèmes.

C’est ce que nous défendons avec conviction et depuis des années à la Confédération Paysanne de l’Ardèche : Des paysannes et paysans nombreux qui produisent une alimentation de qualité pour des campagnes vivantes !

Mais notre métier, si nous voulons demain être nombreux à l’exercer, doit être considéré, protégé.

• Nous avons besoin de soutiens lors des catastrophes climatiques et sanitaires. Nous pensons aujourd’hui tout particulièrement à tous les sinistrées de cette année, que ce soit par les dégâts de la grêle de cet été ou par la FCO qui touche très durement notre département depuis maintenant deux mois. (INTEMPÉRIES 2024 : Face aux aléas climatiques, toujours pas de réponses satisfaisantes des assurances ! // FCO : la Confédération paysanne de l’Ardèche interpelle l’État pour une meilleure gestion sanitaire de l’épidémie)

• Nous avons besoin de la sanctuarisation de notre foncier agricole : je pense par exemple, pour être encore dans l’actualité, à la lutte foncière de Saint Péray  (Pour une alternative à la déviation de Saint-Péray et pour la défense des terres agricoles en Ardèche)

• Nous avons besoin de la préservation des ressources naturelles : comme par exemple la qualité de nos cours d’eau avec, toujours dans l’actualité, le désastre de l’expérimentation de la vidange du barrage des Collanges. (Barrage des Collanges – Vidange et pollution : Pas en notre nom !)

• Nous avons besoin d’un monde solidaire et qui protège et non d’un monde qui met en concurrence des paysans sur un marché mondialisé avec des traités dévastateurs pour les paysans d’ici comme d’ailleurs.

• Nous avons besoin d’un État et d’une Europe qui accompagne notre agriculture vers la nécessaire transition.

• Nous avons besoin d’outils de régulation et de partage des moyens de productions. Comme par exemple un meilleur accès et répartition du foncier, un partage de l’eau mais également une meilleure répartitions des aides.

• Nous avons également besoin de liens forts avec le reste de la société, lutter contre le repli sur soi. Le monde paysan est né du travail en commun, de la transmission, de la solidarité et de l’accueil. Nous devons nous mobiliser pour qu’il reste ainsi.

• Et enfin nous avons besoin de revenu et de protection sociale. Vivre décemment de notre métier est un droit. Le travail doit payer ! Nous devons également combattre l’injustice de la faiblesse de nos acquis sociaux : toujours dans l’actualité, on voit une fois de plus le gouvernement éloigner la perspective d’une hausse de nos pensions de retraites, pourtant votée à l’unanimité par nos parlementaires.

Tous ces combats nous allons continuer à les mener, à porter nos visions d’avenir pour l’agriculture, avec vous toutes et tous collègues paysannes et paysans, mais également en continuant de travailler avec l’ensemble de la société, avec différentes associations, syndicats et organisations mais également auprès des collectivités et instances, des élus locaux et des parlementaires ainsi qu’auprès des services de L’État.

Nous allons également pleinement nous investir dans les prochaines échéances électorales professionnelles.

Nous restons donc mobilisés pour la défense de l’agriculture et de ses travailleurs et sommes heureux de partager ce moment festif mais également d’échanges et de réflexion tout au long de cette journée.