INSTALLATION AGRICOLE : 200 paysannes et paysans ont partagé un banquet devant l’Hotel de Région AuRA

Raillant les dîners des sommets organisés par Laurent Wauquiez et les notables de la Région AuRA, un banquet paysan a rassemblé 200 paysannes et paysans devant l’Hotel de Région à Lyon, jeudi 19 octobre . Objectif ? Que la Région fasse marche arrière sur sa désastreuse politique d’installation agricole.


« Un banquet, c’est comme un accompagnement à l’installation en agriculture… Pas besoin de clinquant, pas besoin de bling-bling… Avec peu de moyen, on peu faire beaucoup ! Mais faut pas tout supprimer ! » résume Lucas RUMPUS, paysan dans les Monts du Lyonnais et co Porte-Parole de l’ARDEAR.

Cette association qui coordonne les ADDEAR départementales s’est vue supprimer l’intégralité de ses soutiens – gérés par la Région – cette année : 500 000 euros de fonds européens, ainsi qu’un budget propre de la Région. Ces aides permettaient pourtant chaque année d’accompagner 800 porteuses et porteurs de projet agricole, et ce depuis plus de 10 ans !

C’est sous une belle pluie – tant attendue du monde agricole – que se sont retrouvés 200 paysannes et paysans sur le parvis de l’Hotel de Région, à l’appel de l’ARDEAR et de la Confédération paysanne Auvergne-Rhône-Alpes. Soupe, fromages, saucisson ou vin chaud…  Les victuailles apportés des quatre coins de la région, du Cantal jusqu’à la Haute-Savoie, en passant par la Haute-Loire et l’Isère, ont apaisé un peu la colère.

Car la Région a décidé, dans toute la manne financière venant de la PAC, de n’allouer aucun moyen à l’ « émergence », qui permettait notamment à un public non issu du milieu agricole (NIMA) de bénéficier d’un suivi tout au long de son parcours à l’installation. Pourtant, ces NIMA représentent aujourd’hui les trois quarts des personnes reçues dans les Points Accueil Installation ! Sans ces aides, la plupart vont s’installer dans de mauvaises conditions, voire renoncer à leur projet

C’est une catastrophe annoncée sur le renouvellement des générations en agriculture ! Qui va remplacer les 26 500 agricultrices et agriculteurs de la Région qui vont atteindre l’age de la retraite dans les dix ans à venir ? Uniquement des grosses fermes, des investisseurs et des robots agricoles, si on se fie à la nouvelle politique régionale, qui a seulement pour ambition d’installer 4000 personnes dans les 5 ans à venir.

Avec la Confédération paysanne, nous continuerons de mettre la Région devant ses contradictions.
Avec les ADDEAR, nous continuerons notre travail de fourmi sur l’installation-transmission, en totale indépendance, mais forts de notre réseau militant et de nos appuis sur les territoires.

Nous invitons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs et nos actions à nous rejoindre : Adhérez à notre réseau, rejoignez nos équipes sur le terrain !

Pas de pays sans paysannes !

Pas de pays sans paysans !

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