Rémunérer, sécuriser et améliorer les conditions de vie et de travail: un projet ambitieux pour l’élevage ardéchois !

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Mardi 17 Décembre 2024, la Confédération paysanne de l’Ardèche a organisé une rencontre autour de l’avenir de l’élevage en Ardèche dans le cadre de sa campagne pour les élections à la Chambre d’agriculture qui se dérouleront du 15 au 31 Janvier 2025.

C’est sur la ferme caprine de Montmoulard à Coucouron que Pierre-Louis et Vanessa Fonton ont accueilli cet évènement qui a permis d’échanger entre éleveuses et éleveurs dans l’esprit de trouver des solutions collectivement.

Car nous ne pouvons nous satisfaire des chiffres en chute libre du nombre d’élevages en Ardèche avec la disparition de la moitié (!!!) des fermes bovines laitières et du 1/4 des fermes ovins/caprins entre 2010 et 20201 .

Alors que le milieu de l’élevage est très impacté économiquement notamment par la dérégulation des marchés, la mise en concurrence entre paysans, des aléas climatiques et des crises sanitaires qui se multiplient, la Confédération paysanne de l’Ardèche porte une vision d’avenir et affirme que le maintien de l’élevage est indispensable à nos territoires, économiquement, environnementalement et socialement !

Mais, pour la Confédération paysanne, cet avenir ne sera possible qu’à plusieurs conditions qui ont été largement décliné lors de cette ferme ouverte :

Assurer un revenu décent aux éleveurs et éleveuses

C’est l’enjeu central de notre programme pour l’élevage. Cet enjeu passe notamment par la mise en place de moyens pour mieux valoriser nos productions avec

    • un meilleur partage de la valeur ajoutée

    • la rupture avec des politiques de prix qui ne rémunèrent pas correctement la production agricole

    • le développement de filières et d’outils locaux

Et pour cela, nous devons rapprocher la Chambre d’agriculture des territoires comme ceux de la Montagne ardéchoise, afin de proposer des projets en collaboration avec tout le tissu économique local et ainsi sécuriser les filières. 

Nous porterons également une voix forte pour refuser la mise en concurrence entre paysans que ce soit par les traités internationaux de libre-échange, les concurrences intra-européennes ou entre territoires.

>> « Il est temps de sortir du paradigme du Libre-Echange » (Campagnes Solidaires – Janv 2024) 

 

Améliorer les conditions de vie et de travail des éleveuses et éleveurs

Nous voulons défendre les outils collectifs et de proximité qui permettent aux éleveuses et aux éleveurs de mieux vivre leur métier. Nous voulons défendre ces outils pour qu’ils puissent être au service de l’intérêt général et être de vrais outils de développement de l’élevage pour nos territoires.

Nous soutenons notamment les Services de remplacement, dont Pierre-Louis Fonton, en tant que président de celui de la Montagne ardéchoise (Lou Chapelas) a fortement souligné l’importance pour le territoire et les filières d’élevage.

Nous pensons également aux CUMA permettant la mise en commun de moyens pour des investissements, ou la relocalisation d’outils collectifs d’abattage ou de découpe, essentiels pour maintenir l’activité d’élevage

Sécuriser face aux risques sanitaires et à la prédation

La crise 2024 de la FCO a mis en lumière les carences importantes de l’anticipation des crises sanitaires par les services en charge de ces suivis. Nous demandons au contraire que les services en charge de la gestion sanitaire aient les moyens et les mettent en œuvre pour mieux anticiper ces évènements. Et que la recherche soit mobilisée pour répondre aux enjeux.

De la même façon, nous demandons une autre politique concernant la prédation. Nous souhaitons une politique qui permette aux éleveuses et aux éleveurs de mettre en place toute la panoplie de moyens de protection avant même les premières attaques de loups car chaque attaque est un véritable déchirement.

>> 8 pages « Loups et élevage – Faire face à la prédation »

Nous défendons enfin l’élevage plein air et travaillons activement à la recherche de normes adaptées à ce type d’élevage face aux mesures imposées par les filières industrielles qui n’ont d’objectif que de l’éliminer.

Tous ces sujets sont au cœur du projet de la Confédération paysanne de l’Ardèche : en proposant une Chambre d’agriculture plus proche du terrain, des paysannes et des paysans, nous souhaitons proposer des actions pour redynamiser l’élevage et donner un avenir à ces filières et surtout aux éleveurs et éleveuses d’Ardèche

1Source Draaf – Recensement agricole : Fermes bovines laitières : 288 en 2010 Vs 146 en 2020 / Fermes Caprins-Ovins : 474 en 2010 Vs. 367 en 2020

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