Colères des agriculteurs: Il est urgent de changer le modèle agricole et d’en finir avec les doubles discours.

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Déjà en 1999, le démontage du Mc Donald de Millau par des membres de la Confédération paysanne avait comme objectif de dénoncer les accords de libre-échange. Ces accords sont dévastateurs pour les paysans d’ici comme d’ailleurs.Ils vont à l’encontre de la souveraineté alimentaire et sont néfastes pour l’environnement. Ils maintiennent volontairement bas le revenu des paysans et contribuent à la disparition de nombreuse exploitations agricoles.

Cet accord UE-Mercosur fait une fois de plus peser de graves menaces sur l’agriculture française. Par la hausse des importations, principalement de viande et de miel, il va inéluctablement mettre en péril ces filières françaises.

A la Confédération paysanne nous dénonçons cet accord mais également la logique inhérente à tous ces accords de libre échanges qui délocalisent les productions.

Ce sont précisément ces orientations économiques des politiques agricoles mises en place par les différents gouvernements et soutenues par la FNSEA, à Paris comme à Bruxelles, qui ont conduit les paysans vers les crises à répétitions que nous connaissons. Le bilan de décennies de cogestion entre la FNSEA et tous les gouvernements successifs est désastreux.

Rappelons qu’Arnaud Rousseau, actuel président de la FNSEA, également à la tête de la multinationale agroalimentaire Avril (ex-Sofiproteol), a commencé sa carrière sur les marchés financiers dans le courtage et le négoce de matières premières agricoles.

Ce modèle de financiarisation de l’agriculture et de mise en concurrence à outrance est la principale cause de la disparition de centaines de milliers de paysans français ces dernières décennies. Il a généré la concentration des outils de productions en grande partie responsable du malaise paysan qui s’exprime aujourd’hui.

La Confédération paysanne revendique depuis très longtemps la mise en place de prix rémunérateurs couplés à un système assurantiel mutualiste qui garantissent un revenu décent, mais également une couverture sociale et une retraite à la hauteur du service rendu. La libéralisation du marché, la privatisation du système assurantiel et la non régularisation des volumes prônées par la FNSEA vont à l’encontre de cette garantie et attisent la crise dans les fermes.

Enfin, la Confédération paysanne demande une réelle politique d’anticipation des risques sanitaires et climatiques dont les dernières années marquent une accélérations des crises.

Toujours autant mobilisée pour défendre l’agriculture ardéchoise, la Confédération paysanne de l’Ardèche exige du gouvernement de ne pas signer l’accord du Mercosur, (sans aucune concession !) et d’engager un travail de fond pour maintenir une agriculture française diversifiée, qui soit en mesure de répondre aux exigences économiques et sociales et de faire face aux enjeux climatiques et environnementaux.

Nous exigeons le droit à un revenu décent pour toutes les agricultrices et tous les agriculteurs , pour pouvoir continuer de répondre à l’objectif de nourrir notre population.

2 reportages ci-dessous portant la voix de la Confédération paysanne Auvergne Rhône Alpes et la mobilisation à Valence « On n’échange pas du Bétail contre des voitures » Mardi 19/11/2024 à Valence à laquelle des paysans ardéchois ont pris part !

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